Les différentes positions du malade
Introduction :
Les
différents matelas et coussins ne doivent pas dispenser des soins de réduction
du temps d'appui par mobilisation régulière du patient. Un changement de position à intervalle
régulier est nécessaire pour prévenir certaines complications du décubitus,
tout en évitant les forces de cisaillement (Forces de glissement, et de
frottement lors des manipulations).
1.
Objectifs des soins :
·
Prévenir l’apparition,
d’attitude vicieuse, de chutes.
·
Assurer le confort de la
personne soignée et sa sécurité.
·
Prévenir les complications
du décubitus (infection pulmonaire, stase veineuse constipation, escarre…)
·
Rechercher une position
antalgique.
2. Planifications des changements de
position :
Il
existe une relation entre l'intensité de la pression et le temps d'application
nécessaire pour produire une escarre. Ainsi quelques heures passée sur un plan
dure suffisent à "fabriquer" une escarre alors qu’il «faudra"
plusieurs heures sur un matelas de prévention de qualité.
Les
rythmes habituellement énoncés sont :
- Malades
à risque faible Norton ≥ 15 :
les malades qui bougent spontanément n’ont pas besoin d’être positionnés.
- Malades
à risque élevé Norton entre 12 et 14 : changement
toutes les 3 heures le jour avec possibilité d'une période de repos de 4 à
6 heures la nuit. Si l'état du malade se modifie, refaire un score de
Norton.
- Malades
à risque très élevé Norton ≤ 11 :
changement toutes les 2 heures le jour et toutes les 3 heures la nuit.
Souvent le malade n'est à très haut risque qu'à l'occasion d'un épisode
aigu. Il faut dans ce cas refaire un score de Norton plusieurs Fois, Dès
que le malade s'améliore les changements de positions peuvent être
espacés.
- un
malade installé sur un lit anti escarre bien adapté (matelas à eau,
matelas alternating) n'a pas besoin d'être changé régulièrement de
position. Les pressions exercées au niveau de ces zones d'appui sur ce
type de support sont trop faibles pour qu'elles puissent obturer les
vaisseaux et produire une escarre.
- Critères de qualité : Une
position peut être considérée comme « bonne » lorsqu’elle
est :
- Confortable
- Sécurisante
- Non
douloureuse pour le patient
- Doit être tolérable dans la durée.
4. Description des postures dans le dossier
de soin (transmissions/observations) ;
- Décrire
de façon détaillée la façon d'installer le malade
- Tenir
compte des particularités anatomiques, fonctionnelles et psychologiques du
malade dans le choix des positions (rhumatismes déformants, hémiplégie,
...)
- veiller
toujours à ne garder que des positions confortables et noter les postures
douloureuses
- ne
pas oublier de prévenir systématiquement les rétractions
musculotendineuses
- Les
différentes positions : L'installation
d'une personne dans son lit ou dans un fauteuil est avant tout conditionnée
par son état physique et psychologique :
- Le
décubitus ventral :
La position de décubitus ventrale est très peu utilisée, permet de
procurer un confort au patient en
Reposant les muscles du dos,
mais elle n'est pas une position très confortable ou possible chez la personne
âgée ou inconsciente (Problèmes respiratoires et cardiaques).
- Décubitus
dorsal :
Le
décubitus dorsal est une position de repos fréquente. Elle expose le sacrum et
les talons. C'est habituellement dans cette position que surviennent les
escarres si elle est trop prolongée.
Nb : Attention à la sonde urinaire qui doit être sur la
cuisse.
- Position
latérale en faux “décubitus latéral” droit et gauche à 30° :
Cette position est la meilleure posture pour
prévenir les escarres et procure un confort pour le malade, elle met en
décharge le sacrum et n'expose pas les trochanters ou les ischions.
Les
malléoles, les faces latérales des pieds et des talons sont exposées mais une
simple prévention est possible à ce niveau (mousse, coussins).
Le décubitus latéral strict
est interdit car il existe un risque d’escarre du trochanter avec une
atteinte infectieuse ostéo articulaire.
- Position
demi-assise à 30° et assise à 90° au lit :
La
position demi - assise est très fréquente chez des malades alimentés par
sonde naso gastrique et chez les insuffisants cardiaques ou respiratoires dans
les services de gériatrie, pneumologie et cardiologie.
La première position assise
retrouvée par le patient durant son hospitalisation est celle au lit. (Si le lit le permet, le mieux est de relever
la tête du lit, ou de mettre des coussins dans le dos).
Ces positions peuvent t
êtres très dangereuse car elles cumulent le risque lié à la pression et celui
lié au cisaillement aussi bien au niveau des talons que du sacrum. Le malade à
tendance à "glisser" dans son lit.
e. Position de Trendelenburg :
Le patient
est en position allongée déclive, utiliser chez les malades qui présentent des
malaises et de l’hypotension, allongée sur une table inclinable, ses
membres inférieurs sont plus hauts que sa tête.
f.
La position assise :
Après une
longue période d’alitement, il est important d’installer le patient en position
assise rapidement, Cette position permet d’une part d’éviter des complications
(escarres…) et d’autre part de dynamiser le patient. Elle permet aussi
d’améliorer le contact avec l’environnement, optimise l’autonomie du patient
afin d’accomplir plus aisément ses activités quotidiennes, comme s’alimenter,
faire ses soins personnels, se divertir…
La position
assise qu’elle soit au fauteuil de chambre ou en fauteuil roulant est très
intéressante Car les appuis ne se font ni sur le sacrum, ni sur les talons, si
le malade est correctement positionné. L’utilisation d'un coussin est
indispensable chez les malades à risque afin de protéger les ischions et le
coccyx où Les pressions sont très importantes.
Caractéristiques d’une posture
assise :
·
La
tête est dressée.
·
La
colonne vertébrale est droite et ses courbes naturelles sont maintenues.
·
Les
épaules sont à la même hauteur.
·
Les
bras sont appuyés.
·
Les
hanches sont fléchies à un angle de 90° (éviter les pressions derrière les
genoux).
·
Le
poids du corps est réparti uniformément sur les deux fesses, il est centré et
bien à l’arrière
du fauteuil.
· Les pieds reposent à plat sur le sol (ou sur le cale-pieds, le
cale-pieds est réglé de façon à ce que l’angle entre les hanches et les genoux
fasse 90° et qu’il n’y ait aucune compression au niveau des cuisses).
6.
Incidents-accidents
complications :
· Chute
du patient lié à une mauvaise installation, ou une surveillance insuffisante
· Escarre
liée à une fréquence de mobilisation trop longue
· Gène
respiratoire chez les patients atteints de maladies cardiaques et respiratoires
liée à une position inadéquate.
· Luxation
de prothèse de hanche liée au non respect des consignes de mobilisation.
· Apparition
de déformation liée à une installation inadéquate.
7.
Eléments
de surveillance :
· Alignement
corporelle
· Maintien
de la position
· Respect
de la planification des mobilisations prévues.
· Etat
de la peau au niveau des points de pression
· Tolérance
du patient à l’effort : essoufflement, tachycardie, fatigue, douleur,
malaise…
· Equinisme
des pieds
· Refroidissement.
8.
Information
–éducation :
· Informer
le patient de l’utilité des changements de position, et les risques liés à une
immobilisation prolongée
· L’encourager
à participer pendant le soin et le rassurer
· L’encourager
à effectuer seule des changements de positions.
· Indiquer
au patient les mouvements à réaliser et leur chronologie
9.
Protection
du soignant :
Afin
d’éviter les lombalgies : appliquer les règles ergonomiques pour chaque
installation ou mobilisation du patient, répartition du poids du corps sur les
deux jambes, utiliser des aides techniques (lit à hauteur variable, lève
malade), mobiliser les malades avec une aide.
0 التعليقات:
Enregistrer un commentaire