lundi 9 mars 2020

Les différentes positions du malade (cours)

Les différentes positions du malade

Introduction : 
           
Les différents matelas et coussins ne doivent pas dispenser des soins de réduction du temps d'appui par mobilisation régulière du patient.  Un changement de position à intervalle régulier est nécessaire pour prévenir certaines complications du décubitus, tout en évitant les forces de cisaillement (Forces de glissement, et de frottement lors des manipulations).
1.    Objectifs des soins :
·       Prévenir l’apparition, d’attitude vicieuse, de chutes.
·       Assurer le confort de la personne soignée et sa sécurité.
·       Prévenir les complications du décubitus (infection pulmonaire, stase veineuse constipation, escarre…)
·       Rechercher une position antalgique.
2.    Planifications des changements de position :

Il existe une relation entre l'intensité de la pression et le temps d'application nécessaire pour produire une escarre. Ainsi quelques heures passée sur un plan dure suffisent à "fabriquer" une escarre alors qu’il «faudra" plusieurs heures sur un matelas de prévention de qualité.
Les rythmes habituellement énoncés sont :

  • Malades à risque faible Norton 15 : les malades qui bougent spontanément n’ont pas besoin d’être positionnés.
  • Malades à risque élevé Norton entre 12 et 14 : changement toutes les 3 heures le jour avec possibilité d'une période de repos de 4 à 6 heures la nuit. Si l'état du malade se modifie, refaire un score de Norton.
  • Malades à risque très élevé Norton 11 : changement toutes les 2 heures le jour et toutes les 3 heures la nuit. Souvent le malade n'est à très haut risque qu'à l'occasion d'un épisode aigu. Il faut dans ce cas refaire un score de Norton plusieurs Fois, Dès que le malade s'améliore les changements de positions peuvent être espacés.
  • un malade installé sur un lit anti escarre bien adapté (matelas à eau, matelas alternating) n'a pas besoin d'être changé régulièrement de position. Les pressions exercées au niveau de ces zones d'appui sur ce type de support sont trop faibles pour qu'elles puissent obturer les vaisseaux et produire une escarre.

  1. Critères de qualité : Une position peut être considérée comme « bonne » lorsqu’elle est :

  • Confortable
  • Sécurisante
  •  Non douloureuse pour le patient
  • Doit être tolérable dans la durée.

4.    Description des postures dans le dossier de soin (transmissions/observations) ;

  • Décrire de façon détaillée la façon d'installer le malade
  • Tenir compte des particularités anatomiques, fonctionnelles et psychologiques du malade dans le choix des positions (rhumatismes déformants, hémiplégie, ...)
  • veiller toujours à ne garder que des positions confortables et noter les postures douloureuses
  • ne pas oublier de prévenir systématiquement les rétractions musculotendineuses

  1. Les différentes positions : L'installation d'une personne dans son lit ou dans un fauteuil est avant tout conditionnée par son état physique et psychologique :

  1. Le décubitus ventral :
La position de décubitus ventrale est très peu utilisée, permet de procurer un confort au patient en
Reposant les muscles du dos, mais elle n'est pas une position très confortable ou possible chez la personne âgée ou inconsciente (Problèmes respiratoires et cardiaques).


  1. Décubitus dorsal :
Le décubitus dorsal est une position de repos fréquente. Elle expose le sacrum et les talons. C'est habituellement dans cette position que surviennent les escarres si elle est trop prolongée.

Nb : Attention à la sonde urinaire qui doit être sur la cuisse.




  1. Position latérale en faux “décubitus latéral” droit et gauche à 30° :

  Cette position est la meilleure posture pour prévenir les escarres et procure un confort pour le malade, elle met en décharge le sacrum et n'expose pas les trochanters ou les ischions.
Les malléoles, les faces latérales des pieds et des talons sont exposées mais une simple prévention est possible à ce niveau (mousse, coussins).

Le décubitus latéral strict est interdit car il existe un risque d’escarre du trochanter avec une atteinte infectieuse ostéo articulaire.




  1. Position demi-assise à 30° et assise à 90° au lit :
La position demi - assise est très fréquente chez des malades alimentés par sonde naso gastrique et chez les insuffisants cardiaques ou respiratoires dans les services de gériatrie, pneumologie et cardiologie. 
La première position assise retrouvée par le patient durant son hospitalisation est celle au lit.  (Si le lit le permet, le mieux est de relever la tête du lit, ou de mettre des coussins dans le dos).
Ces positions peuvent t êtres très dangereuse car elles cumulent le risque lié à la pression et celui lié au cisaillement aussi bien au niveau des talons que du sacrum. Le malade à tendance à "glisser" dans son lit.


e.     Position de Trendelenburg :

Le patient est en position allongée déclive, utiliser chez les malades qui présentent des malaises et de l’hypotension, allongée sur une table inclinable, ses membres inférieurs sont plus hauts que sa tête.

 

f.      La position assise :


Après une longue période d’alitement, il est important d’installer le patient en position assise rapidement, Cette position permet d’une part d’éviter des complications (escarres…) et d’autre part de dynamiser le patient. Elle permet aussi d’améliorer le contact avec l’environnement, optimise l’autonomie du patient afin d’accomplir plus aisément ses activités quotidiennes, comme s’alimenter, faire ses soins personnels, se divertir…
La position assise qu’elle soit au fauteuil de chambre ou en fauteuil roulant est très intéressante Car les appuis ne se font ni sur le sacrum, ni sur les talons, si le malade est correctement positionné. L’utilisation d'un coussin est indispensable chez les malades à risque afin de protéger les ischions et le coccyx où Les pressions sont très importantes.
Caractéristiques d’une posture assise :
·       La tête est dressée.
·       La colonne vertébrale est droite et ses courbes naturelles sont maintenues.
·       Les épaules sont à la même hauteur.
·       Les bras sont appuyés.
·       Les hanches sont fléchies à un angle de 90° (éviter les pressions derrière les genoux).
·       Le poids du corps est réparti uniformément sur les deux fesses, il est centré et bien à l’arrière
 du fauteuil.
·       Les pieds reposent à plat sur le sol (ou sur le cale-pieds, le cale-pieds est réglé de façon à ce que l’angle entre les hanches et les genoux fasse 90° et qu’il n’y ait aucune compression au niveau des cuisses).
6.     Incidents-accidents complications :
·       Chute du patient lié à une mauvaise installation, ou une surveillance insuffisante
·       Escarre liée à une fréquence de mobilisation trop longue
·       Gène respiratoire chez les patients atteints de maladies cardiaques et respiratoires liée à une position inadéquate.
·       Luxation de prothèse de hanche liée au non respect des consignes de mobilisation.
·       Apparition de déformation liée à une installation inadéquate.
7.     Eléments de surveillance :
·       Alignement corporelle
·       Maintien de la position
·       Respect de la planification des mobilisations prévues.
·       Etat de la peau au niveau des points de pression
·       Tolérance du patient à l’effort : essoufflement, tachycardie, fatigue, douleur, malaise…
·       Equinisme des pieds
·       Refroidissement.
8.     Information –éducation :

·       Informer le patient de l’utilité des changements de position, et les risques liés à une immobilisation prolongée
·       L’encourager à participer pendant le soin et le rassurer
·       L’encourager à effectuer seule des changements de positions.
·       Indiquer au patient les mouvements à réaliser et leur chronologie
9.     Protection du soignant :

Afin d’éviter les lombalgies : appliquer les règles ergonomiques pour chaque installation ou mobilisation du patient, répartition du poids du corps sur les deux jambes, utiliser des aides techniques (lit à hauteur variable, lève malade), mobiliser les malades avec une aide. 

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