LES PRATIQUES DANGEREUSES : une multiplication inquiétante
Chez les enfants et les pré-adolescents : 2 types de jeux dangereux :
- les jeux par agression : ce sont des violences gratuites perpétrées par un groupe sur une victime. Cette dernière se trouve au milieu du « jeu » sans en être à l’origine :
- le jeu de la ronde : les agresseurs créent une fausse bagarre pour attirer la victime. Dès que celui-ci vient voir ce qui se passe, il est pris dans la ronde et roué de coup.
- Le jeu de la mort subite : le groupe désigne une couleur, et l'enfant dans la cour qui porte le plus cette couleur est frappé.
- Le « happy slapping » : jeu venu d'outre-Manche. Il s'agit de gifler une victime par surprise pendant que des complices filment avec leur téléphone portable.
- Dans certains cas, l’enfant participe à un jeu dont il connaît les risques :
- Le cercle infernal : un groupe d'enfant se passe le ballon, celui qui rate est frappé.
- Les victimes de ces jeux sont souvent des enfants plus faibles, timides et anxieux ou bien des enfants qui attisent la jalousie (qui ont des bonnes notes en classe…). Quant aux agresseurs, ce sont toujours des dominateurs.
les jeux par asphyxie :
- ils consistent à ralentir l’irrigation du cerveau (avec le pouce, un foulard ou par compression du sternum) afin d’obtenir des hallucinations et de pouvoir raconter ce qu’on a vu à son réveil (Il y a généralement un étrangleur qui va agir jusqu'à ce que l'autre enfant perde connaissance. Il va alors le réveiller pour qu'il raconte). Cette pratique est à l’origine de plusieurs décès chaque année.
Chez les adolescents : les risques prennent des formes variées plus ou moins graves :
- les tentatives de suicide
- les polytoxicomanies (prise de plusieurs substances psychotropes, souvent illégales, afin d’en renforcer ou modifier les effets).
- Les sports de l’extrême (glisse, vitesse…)
- La fugue
- La délinquance
- Les violences
- L’anorexie
- La boulimie
- Les automutilations
De nouveaux « jeux » inquiétants apparaissent : la traversée à pied d’une autoroute, faire du roller accroché à un scooter ou une voiture…
Les causes de ces pratiques par les jeunes :
- tester leurs limites
- rechercher des sensations
- prouver qu’ils existent
- se faire accepter dans un groupe
- défier l’autorité pour marquer son indépendance
- liées à la crise d’adolescence, à l’immaturité ou une mauvaise évaluation du danger
- ce peut être un appel au secours : le jeune se met en danger de manière répétée pour alerter un adulte
La prévention :
- responsabiliser l’enfant
- dialoguer avec lui sur les conséquences d’un acte causé sur lui-même ou envers les autres
lui apprendre à savoir dire « non » (dans le cas de rites initiatiques pour intégrer un groupe ou pour les jeux dangereux)
- les parents et les professionnels ne doivent pas sous-évaluer un acte dangereux mais doivent le reconnaître sans dramatisation excessive ou indifférence (qui pourrait être vécue comme un abandon pour le jeune)
- la parole est primordiale dans les relations
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