L'alimentation du Malade (Equilibrée - La malnutrition...)

L’ALIMENTATION DU MALADE

GENERALITES :

• L’alimentation est indispensable à la vie, L’homme a besoin, chaque jour, de manger et de boire une nutrition qualitative et quantitative afin de fournir à l’organisme les éléments nécessaire au bon fonctionnement des différents organes et cellules.
•  Une bonne alimentation est l’une des clés essentielles de la santé.
• Les échanges nutritifs entre l’organisme et l’environnement résultent des réactions d’oxydation qui dégage de la chaleur sous forme d’énergie calorique, l’oxygène est la base de toute oxydation, donc aliments et oxygène sont indispensable à la vie.
• L’élimination des déchets et des substances toxiques qui résultent de l’oxydation cellulaire est essentiel à la nutrition, dés qu’un déséquilibre s’installe entre les ingesta et excréta, la personne tombe malade et sa vie est menacée.   

·       Le rôle du soignant est de satisfaire les besoins du malade en alimentation qualitative est quantitative, de lui garantir un régime par rapport à sa maladie, et de maintenir l’équilibre entre les ingesta et excréta.

1. Les besoins hydriques et alimentaires :

L’homme a besoin tous les jours de 4 types d’aliments :

1. L’eau :

L’être humain est constitué en moyenne de 70% d’eau, chaque jour il perd environ 2,5litres, qu’il doit remplacer pour maintenir une hydratation satisfaisante dans le corps.

L’eau se répartit dans trois compartiments :

• Le liquide intra-vasculaire ou plasma sanguine.
• Le liquide interstitiel ou extra cellulaire.
• Le liquide intra cellulaire.

L’eau possède des propriétés chimiques indispensables dans les échanges nutritifs, elle est capable de dissoudre le plus grand nombre de molécules et d’ions.

Les électrolytes ont un rôle important dans la conservation de l’équilibre électrolytique et acido- basiques, exemple : le chlorure de sodium (NACL), se dissocie dans l’eau en ion chlore porteur de charge négative (CL^-), et un ion sodium porteur de charge positive (NA⁺⁾, une solution concentrée attire l’eau dans son secteur jusqu’à ce que la concentration en particules dissoutes devienne égale entre les deux cotés de la membrane qui les sépare. Cette force est la pression osmotique.

L’équilibre acido-basique dépend de la concentration des liquides organiques en ion H, et se mesure en PH (poids en hydrogène), une augmentation en ion H entraine une acidose, alors que la diminution entraine une alcalose.

Alcalose

Acidose

                           PH   6,8                       7,38       _         7,45                         PH 8,0  

Mort                                                             Neutralité                                                              Mort

Les substances acides et alcalines sont constamment produites par l’organisme (métabolisme), elles sont dissociées dans l’eau à l’intérieur de corps dans un environnement maintenu à PH neutre par l’action des électrolytes (bicarbonates).

Renouvellement de l’eau :

L’eau est renouvelée chaque jour par les boissons (eau, jus, lait, thé…), et les aliments solides qui contiennent aussi de l’eau.

La quantité d’eau que l’on doit absorber chaque jour dépend de l’âge et du mode de vie : un sportif, par exemple, doit boire plus et plus souvent que quelqu’un qui a une activité physique réduite (un sédentaire).

Déperdition :

Elle est éliminée principalement par les reins (urines), la peau (transpiration), par évaporation dans les voies respiratoires, dans les matières fécales, et la sécrétion lactée chez la femme qui allaite.

Parmi les voies d’excrétions accidentelles, on a : les larmes, les secrétions nasales et buccales, génitales, vomissements, diarrhées, et les hémorragies.

Equilibre hydrique chez l’adulte (en centimètre cube)

Ingesta                                                                  excréta

Eau de boisson     1300                                       Urines       1500

//       D’aliment    1000                                          Fèces         200

//       D’oxydation 300                                                            Expiration   300

Totale : 2600CC                                           Évaporation   600   Totale : 2600 CC

B.    Les aliments énergétiques :

Les aliments énergétiques doivent fournir au corps l’énergie dont il a besoin ; il s’agit essentiellement des sucres (ou glucides) et des graisses (ou lipides).1 g de glucides apporte environ 4 kilocalories, 1 g de lipides apporte environ 9 kilocalories.

C.    Les aliments de construction :(croissance, réparation) :

             Les aliments de construction servent à bâtir, construire et réparer, ils apportent les matériaux indispensables au renouvellement des cellules. Ils sont donc essentiels à la croissance. Ce sont essentiellement des protéines (ou protides).

4. Les aliments fonctionnels :

Les aliments fonctionnels doivent apporter au corps des substances essentiels pour fonctionner correctement ; il s’agit essentiellement des vitamines, des sels minéraux et des fibres.

·       Les sels minéraux (le phosphore et le calcium) indispensables à la structure du squelette et des dents, le sodium Na+ et le potassium K+ responsables de l’équilibre de l’eau entre le milieu intra et extracellulaire.

·        il existe deux groupes de vitamines :

o   Les vitamines hydrosolubles (solubles dans l’eau) : vit B (participe au bon fonctionnement du système nerveux, du foie.), vit C :(lutte contre la fatigue).

o   Les vitamines liposolubles (solubles dans la graisse) : vit A (joue un rôle dans la croissance, et la vision), vit D (rôle dans la croissance osseuse), vit E (fertilité), vit K 

                       (Joue un rôle primordial dans la coagulation sanguine).

2.     Alimentation Equilibrée :

 L’alimentation équilibrée doit apporter chaque jour les différents types d’aliments essentiels au bon fonctionnement de l’organisme. Il existe quelques repères simples pour bien manger :

·       le meilleur moyen de manger équilibré c’est de manger de tout, en quantité raisonnable.

·       il est important de prendre trois repas par jour (petit-déjeuner, déjeuné, dîné).

·       les apports alimentaires doivent être adaptés en fonction de l’âge, et de l’activité.

3.     La malnutrition :

On parle de carences alimentaires quand l’organisme manque de certains des nutriments essentiels dont il a besoin pour fonctionner correctement (protéines, vitamines, fer), un déséquilibre important s’installe entre les besoins de l’organisme et les apports alimentaires.

Les différentes carences alimentaires sont à l’origine de maladies plus ou moins graves :

·       Le manque de protéines : (le kwashiorkor) : Le kwashiorkor est une maladie grave due à une alimentation pauvre en protéines, Il touche les populations des pays pauvres qui n’ont pas accès à une nourriture animale (lait, viande, poisson).

·       Le Manque De Vitamine D : (Le Rachitisme) : Le rachitisme est une maladie qui touche le squelette. Elle est due à un manque de vitamine. L’enfant carencé en vitamine D fixe moins bien le calcium et ses os sont moins bien minéralisés et plus fragiles, Aujourd’hui, on donne systématiquement de la vitamine D aux enfants dès leur naissance.

·       Le Manque De Vitamine B1 :( Le Béribéri) : Le béribéri est une maladie due à une alimentation qui manque de vitamine B1, Les malades sont maigres, faibles et fatigués, avec des problèmes cardiaques ou nerveux.

·       Le Manque de Fer : entraine une anémie caractérisée par une diminution anormale de la quantité d’hémoglobine dans le sang.

·       Le Manque de Zinc et d’iode : Deux autres carences sont fréquentes chez les personnes qui souffrent de malnutrition : les carences en zinc, responsables de déficiences du système immunitaire, et les carences en iode, à l’origine de certains troubles mentaux et pouvant provoquer des retards de la croissance.

4.     L’alimentation chez le malade :

L’altération organique chez le malade et l’état émotif qui le suit entraine une diminution de son appétit se qui pose un problème réel pour son alimentation, surtout s’il refuse de manger, le rôle de l’infirmier n’est pas dans la préparation diététique, mais de savoir se que le malade doit manger(les interdits par rapport a sa maladie), et comment l’assisté lorsqu’il a besoin d’aide pour manger.

• accorder une attention spéciale au patient qui refuse de manger, connaître ses goûts, ses habitudes alimentaires, et l'encourager au moins à prendre des liquides ; exemples : du lait, jus de fruits ou légumes.
• Donner aux jeunes enfants une alimentation riche en protéines, en calciums, en phosphore et vitamines.
• Dans les régions où les aliments sont pauvres en iode, donner un suppléant en sel iodé pour prévenir les goitres endémiques.  
• régime alimentaire spécial chez certains malades avec abstention partielle, totale, transitoire ou prolongée de certains aliments : diabète, cholestérol…
• La reprise de l'alimentation se fera progressive à la suite d'une maladie aigue ou une intervention chirurgicale sur le tube digestif (liquide, semi liquide molle).